Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses - Paul Éluard égaré(e) naviguant une percée de soleil je rampe langoureusement vers le nuage pendu haut et court à la nef de mon esprit les temps s'ébrouent me font défauts dans ma mémoire dans ma mémoire les dés monochromes sont démaquillés il faut retrouver Louise celle qui a écimé mon coeur d’un affolement machinal et parsemé ses restes incristallisables aux poussières humides des astres ne reste qu’un souvenir bouilli une facture et un ragot périmés un sens unique une route à la charpente du ciel où se désastrent toutes marges temporelles mais quand la jeune nymphe éperdue serpentine sur les vents passéistes qui débordent de l’espace le cadre imaginaire de ma recherche est-ce la minerve des dieux qui m’imprime des préavis? je m’éjacule charnel vers l’interrogation elle approche… direction harmonique à la mienne L'ellipse frappe, se prête l'oreille à même le sol et… tissé à mon nuage mamelonné surpris un coup de la foudre la lolita achoppe à ma réjouissance hé! je vacille dans ma conscience incurable de ses souvenirs … l'heure et les éternités flottent face aux desseins impénétrables de la folie (je prends garde) mais je l’ai déviergée barricadée derrière mille mètres de gêne vestale salubre de beauté chanson floue d’auréoles - à cette vision ces mots se placent devant ma mémoire «elle vit un art d’approche si pur qu’il est invisible»* vrai je l’épouserai en fin avec toute l’ivresse du corps sans rien attendre (et quand les lèvres sont notre premier contact je) il se vit un interlude «effeuille-moi le coeur»** elle supplie glissant son frêle corps vers une autre percée de l’astre à l’opposé de mon champ d’exploitation sentimentale brochée à mon être comme une nouvelle gamme budgétaire d’émotions subsiste dans le couloir de mes innocences l'approche sensible la cannibale de passion pour cette sirène picotée d’attributs physiques maçonnés coagulés par les esprits fous de la céleste villégiature le quorum éternel asémantique dans ses désirs voguant à fière allure vers elle j'aperçois la nymphe noétique? qui submerge d'une cascade solaire Louise? coloriant les voiles de l’atmosphère capturant mon amour oblatif en combustion dans l’arène de mon imaginaire frigide (l'inauthentique dans la nécropole fumante d’orages diaphanes) à la croisée d’un cirrus maternel, au bout d'un chemin de croix jambes croisées bras ouverts elle s’ellipse comme l’étoile filante me reste la poterne de ce pâturage perdu au zénith des frontières d’Olympe (pâturage exhalant les lilas pour mieux camoufler le tracé de l’Amour) je stationne métamorphosé en sentiment de culpabilité pleure les émotions jugulées de mon coeur pour cultiver les idées asservies par cette esclave de l’empyrée - c’est peine perdue comprendre pourquoi je me crée des amourettes célestes sur un plateau de nuages est la conséquence méritée d’une catastrophe préraphaélite… une jolie opérette wagnérienne garnie à rebords d'une bibliothèque de mensonges Louise est mortelle je m’effeuille d’ennui monde falsifié monde mal perché tombe tombe sur la… l’image instantanée de celui-ci me revient aujourd’hui tel un brouillage cinématographique un fondu (le cinéma paradisiaque?) il n’y a plus rien à t'espérer? ici, à te croire à te vivre sur nos nuages? comme ça, sauf la b solution? à désespérer à ce moment-là suivent les sommaires hésitations où je te suicide ma vie […] Louise… Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre Nous naissons de partout nous sommes sans limites - Paul Éluard © 1991 ronald mc gregor. Passé † Futur Lettres † Critiques de films † Gallerie Photos objectif 62 † objectif 63 † objectif 64 Notes et Liens † Musique † Wallpapers |