la plus belle des plaines à chevaucher est le cœur même de son pays.

quand éclate le bourgeon de l'amour, la sécurité est de mise: on a vu plusieurs gens aveuglés par des copeaux…

la solitude, synonyme de peur.

l'amour géant repeuple ma vie de questions : est-ce que le miel doute ta présence dans la ruche, l'urne de mon cœur?

pourquoi le mensonge ne dévoilerait-il pas un côté hypocrite dans l'ignorance qu'est la vérité aveugle implantée dans le sacrifice de l'amour?

on ne sait plus ce que l'on veut. on ne sait plus ce que l'on a. on ne sait pas où nous sommes. on ne sait pas où nous allons. on ne sait pas pourquoi. on ne sait pas parce que. on dit non. on dit oui. je ne comprends plus la logique mais j'aime.

je remonte le temps comme elle me demande de prendre la porte.

j'accumule aveuglément le butin des souvenirs qui se retrouve quotidiennement sur la table de mes matières.

la route sous mes pieds est amour: le scénario que vous lisez est toujours le même.

dérisoire ailleurs: il y a pas qui retentissent dans l'écho stérile du paradis falsifié.

l'horloge latente plonge obligatoirement son horaire sur l'attente des femmes pudiques.

fendue dans l'air, elle prie, place assise sur le divin fouet de l'exigu regard de l'inconscience.
aspirer à la vie semble être sa porte d'entrée.

visage vierge et décor oculaire pour percer l'indécise condition de ta beauté et la fève du plaisir.

pourquoi le banc de jardin ne nous tient plus ensemble?

si tu es libre, c'est qu'il y a des hommes qui croient en toi.

tout l'hiver, un tapis de rosée recouvre le sol imberbe de ma mémoire.

la lumière d'un million de lampadaires ne peut témoigner contre la chaleur de la chair.

je ne croirai jamais qu'il existe un vin plus absolu que celui de t'aimer.

j'ai bu tes nuages qui m'ont donné des rendez-vous avec les clochettes de la mauvaise herbe.

on ne trouvera jamais les os du temps enveloppés dans les feuilles du calendrier.

quand l'amour cache ton vrai visage, je prends un mot croisé et place le dictionnaire de l'indifférence sur toutes tes cases. au fond de celles-ci, éperdues, la noce de ce sentiment trébuche devant la page 170.

fais-moi confiance: je saurai sauvegarder le passage de ton ombre. et si le cœur chante cupidement la stérilité de ma lumière, regarde! ses chances sont vaines: car noir et blanc ou quadrichromie, c'est l'inconnu qui saura te ramener loin de ta fuite. et quand je regarde vers ta fenêtre je me vois.




© 1991 ronald mc gregor.


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